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Lisbonne centre de l’Europe, cinq siècles plus tard. Alors certes, ça ne vaut pas le voyage de Vasco de Gama en Inde par le Cap de Bonne-Espérance ni les Lusiades de Camões, mais le Final 8 de la Ligue des champions va mettre en lumière la capitale portugaise, revenue au sommet de la hype au cours de la décennie précédente. Sur le plan sportif, il faut autant y voir un rappel symbolique du règne européen en cours de la Selecção qu’un contresens total au vu du déclin lisboète en Ligue des champions.


Benfica n’a plus mis les pieds en 8es de finale depuis 2017 et dont le Sporting, quand il y est, se sert de vitrine pour ses meilleurs éléments (coucou Bruno Fernandes). A défaut de montrer ses joueurs, c’est son stade, Alvalade, qui accueillera l’épilogue de la C1 conjointement avec le frère ennemi, la Luz. Entre les deux colosses hérités de l’Euro 2004, comptez une demi-heure à pieds et un peu moins de trois bornes. Pratique.


Compromis sanitaire et sportif


Le choix de Lisbonne n’est évidemment pas que sportif, contexte sanitaire oblige. Initialement en concurrence avec l’Espagne et l’Allemagne pour l’organisation du Final 8, le Portugal a convaincu l’UEFA en se montrant particulièrement réactif. Voilà ce que disait Aleksander Ceferin, le jour de l’annonce de la ville hôte.


« La Fédération portugaise a été la première à venir nous voir et à nous dire que si nous avions besoin de quelqu’un, ils pouvaient nous aider. Qu’ils étaient prêts pour le faire. Ils maintenaient un contact régulier avec le Gouvernement et garantissaient pouvoir organiser une telle compétition facilement. »


Bref, un compromis idéal entre structure sportive et maîtrise de la situation sanitaire. Depuis le début de la pandémie, le Portugal n’a enregistré « que » 52.351 cas et 1.746 décès (chiffres du 7 août), grâce à un confinement rapide, une pédagogie efficace (le président Marcelo Rebelo Sousa s’est affiché à la plage avec un masque dans un grand moment de télévision) et la mise en place efficace de tests au plus haut de l’épidémie.


Au moment où Lisbonne est officiellement désignée ville hôte, le pays tourne à guère plus de 200 nouveaux cas quotidiens en moyenne sur une semaine (un niveau qu’il a retrouvé depuis), si bien que l’UEFA se laisse alors le droit de réfléchir à la question du public à Alvalade et la Luz. L’option sera balayée mi-juillet, alors qu’un cluster sévit dans la région de Lisbonne.


Source : 20minutes.fr


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