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Si les frontières internationales des Emirats Arabes Unis et d'Israël restent toujours fermées, le premier vol entre les deux Etats est un événement exceptionnel puisqu'il marque la première relation aérienne commerciale des deux pays. Un tournant historique qui pourrait marquer un nouvel essor pour les voyages de et vers Israël. Une concurrence acharnée se profile entre compagnies israéliennes et des Emirats.

Plus de 70 ans d’attente pour ce vol de trois heures. Lundi, atterrissait à Abu Dhabi le premier vol commercial de la compagnie israélienne El Al en provenance de Tel Aviv. Un vol historique qui suit l’annonce surprise à la mi-août d’une normalisation des relations entre les Emirats Arabes Unis et Israël. Il suit un accord de paix pour la région où s’est impliquée l’administration américaine de Donald Trump.

Pour Israël, c’est un coup de maître. L’Etat hébreux a réussi à briser son isolement auprès de l’ensemble des nations du Golfe. Jusqu’à présent, seuls deux pays arabes, l’Egypte et la Jordanie, entretenaient des relations diplomatiques avec Israël.

Les Emirats sont donc les premiers dans le Golfe. Il paraît vraisemblable que le Qatar pourrait rapidement devenir le second Etat à nouer des relations dans la région. Des experts évoqueraient même une normalisation à terme avec l’Arabie Saoudite. Impensable il y a encore un an ! Le premier vol entre les deux Etats a également bénéficié d’un soutien surprenant, celui de l’Arabie Saoudite, qui a accordé le survol de son territoire par l’avion israélien. Une autre première. Certes, ce vol inaugural reste pour l’instant unique. Il n’y a toujours pas de lignes régulières autorisées entre Israël et les Emirats. Cela n’est qu’une question de mois selon les experts. On peut cependant déjà extrapoler sur le futur des lignes aériennes qui devraient à terme relier régulièrement Tel Aviv à Abu Dhabi, Dubaï et peut-être Sharjah.

Un atout pour l’Israël, un challenge pour El Al

Les Israéliens peuvent ainsi depuis le 1er septembre acheter des billets d’avions sur Etihad par le biais de son nouveau représentant TAL Aviation.

Une conséquence positive pour Israël sera la possibilité dans un futur proche – une fois la crise covid-19 maîtrisée – de voir des avions d’Emirates et d’Etihad atterrir à Tel Aviv. Avec toute la puissance de feu que cela implique de la part de ces deux transporteurs. Tel Aviv serait ainsi relié à plus de 157 destinations du réseau Emirates à Dubaï et à 84 destinations du réseau d’Etihad à Abu Dhabi. Israël deviendrait donc accessible depuis l’ensemble de la planète, notamment d’Asie et d’Afrique. On imagine l’impact sur le tourisme d’affaires et le commerce.

Revers de la médaille, cette ouverture risque en revanche de fragiliser encore plus la compagnie nationale El Al. Cette dernière est déjà très affaiblie sur l’Europe depuis un accord de ciel ouvert ayant favorisé l’arrivée des transporteurs low-costs. El Al perd aussi des parts de marché face à Turkish Airlines. La compagnie turque propose un réseau de près de 200 destinations via Istanbul. Avant la crise du covid, Turkish atterrissait jusqu’à 10 fois par jour à Tel Aviv.

Une future présence d’Emirates et d’Etihad ne devrait qu’exacerber davantage les problèmes d’El Al, dont les ressources financières sont limitées et qui bénéficie d’un soutien de son gouvernement sans commune mesure avec ses homologues du Golfe.

Source : voyage-d-affaires.com

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